

Prix de l’électricité : vers une hausse des factures en raison des CEE ?
Alors que les consommateurs français attendent une baisse des factures d’électricité de 10 % en février 2025, comme l’a annoncé la Commission de régulation de l’énergie (CRE), cet allégement pourrait n’être que temporaire. En effet, le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE), mis en place pour financer la transition énergétique, pourrait entraîner une augmentation importante des tarifs dès 2026.
​
À l’aube de la sixième période, la Cour des comptes propose plusieurs pistes pour améliorer l’efficacité du dispositif. Dans un récent rapport publié en septembre dernier, la Cour des comptes a préconisé de faire une réforme d’ampleur pour les CEE, voire de les supprimer. Aussi, une étude d’un cabinet, publiée quelques jours après le retour de la Cour a alerté sur une hausse possible des factures annuelle en raison des objectifs de sobriété imposés aux entreprises du secteur de l’énergie.
​
Pour rappel, à ce stade, le dispositif est actuellement dans sa cinquième période (2022-2025) et des ajustements vont être fait pour 2026.
Qu’est-ce que les CEE ?
Créé en 2006, le mécanisme des CEE oblige les entreprises qui vendent de l’énergie (électricité, gaz, fioul, etc.) à financer des aides pour inciter les particuliers à réaliser des travaux de rénovation énergétique, comme l’isolation thermique ou l’installation de chauffages plus économes.
L’objectif est simple : réduire la consommation énergétique de la France de 30 % d’ici 2030 pour répondre aux engagements pris par la France au niveau européen. Pour rappel, les objectifs sont de réduire les émissions de CO2 d’ici à 2030 avant d’atteindre la neutralité carbone en 2050.
Comment fonctionne les CEE ?
Le fonctionnement des CEE repose sur un principe : chaque fournisseur d’énergie est soumis à une obligation de réaliser ou financer des actions d’économies d’énergie. En échange de ces actions, ils obtiennent des certificats. Ces CEE peuvent être échangés ou vendus sur un marché spécifique. Toutefois, cette obligation représente un coût important pour les entreprises du secteur énergétique, qui répercutent souvent ces dépenses sur les factures des consommateurs, entraînant ainsi une hausse des tarifs de l’énergie.